Les TMS en bref

femme ne se sentant pas bien à son bureau

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) affectent les muscles, les articulations, les tendons et les nerfs et entraînent une incapacité à effectuer certains mouvements.

TMS : parties les plus fréquemment touchées

Les parties du corps les plus fréquemment touchées sont : les membres supérieurs (coude, épaule, poignet) et le dos. Plusieurs facteurs, notamment professionnels, favorisent ces TMS.

Les causes sont multiples, mais l'activité professionnelle joue un rôle majeur dans leur apparition ou leur aggravation.

Selon Ameli.fr, les TMS les plus fréquents sont les suivants :

  • syndrome du canal carpien au niveau du poignet (38%)

  • syndrome de la coiffe des rotateurs de l'épaule (30%)

  • épicondylite latérale au coude (22%)

  • lumbago (douleur dans le bas du dos) (7%)

Les TMS apparaissent lorsqu'un déséquilibre se crée entre les capacités physiques du corps et les contraintes auxquelles il est exposé. Ils s'installent le plus souvent progressivement, après de longues périodes de sollicitations intensives.

Le lien entre l'activité professionnelle et les TMS est aujourd'hui bien établi, c'est pourquoi les TMS sont reconnus comme des maladies professionnelles.

graphique des principales zones TMS sur le corps

TMS : facteurs biomécaniques 

Les facteurs biomécaniques comprennent les mouvements de force, les postures extrêmes et les postures répétitives :

  • la posture, en dehors de la zone de confort, peut entraîner des étirements ou des compressions des structures (norme NF EN 1005-4)

  • la force, l'intensité de la force, le type de contraction musculaire, la position de l'articulation et la distance de préhension, la préhension, les caractéristiques de l'objet soulevé

  • répétition

  • la durée de l'activité

La combinaison de ces quatre paramètres est plus susceptible d'entraîner un trouble musculo-squelettique.

Source : travail-emploi.gouv.fr

TMS : facteurs environnementaux 

Les contraintes biomécaniques peuvent être aggravées par la présence de pressions mécaniques, de chocs, de vibrations, ou encore par la qualité de l'éclairage ou des conditions climatiques défavorables.

TMS : facteurs organisationnels

Les problèmes liés à l'organisation et à l'environnement de travail, tels que le rythme, les contraintes de temps, la clarté des tâches, le manque de temps de récupération, les horaires ou encore les relations interpersonnelles, jouent également un rôle dans l'émergence des troubles musculo-squelettiques.

TMS : contraintes psychosociales

Ces facteurs sont basés sur la façon dont l'employé perçoit son travail :

  • insatisfaction face à un travail monotone

  • le manque d'autonomie

  • la tension générée par les délais à respecter (pression temporelle)

  • le manque de reconnaissance professionnelle et la dégradation des relations sociales

  • le manque de soutien de la part du supérieur hiérarchique et des collègues

  • l'insécurité de l'emploi

Source : travail-emploi.gouv.fr

TMS : les trois étapes 

Les TMS, à la différence d'un choc ou d'une blessure due à un accident, se produisent progressivement. Trois stades peuvent être définis :

  • Stade 1 : les douleurs apparaissent dans l'action, notamment en position de responsabilité, et disparaissent au repos.

  • Stade 2 : la douleur apparaît rapidement dans l'activité concernée et met plus de temps à disparaître au repos.

  • Stade 3 : la douleur est chronique et présente à la fois pendant l'activité et au repos.

TMS : conséquences pour l'entreprise

Les TMS affectent la santé et le fonctionnement d'une personne, à la maison comme au travail. Les conséquences en termes de coûts pour l'entreprise sont multiples :

  • Remplacement : heures supplémentaires pour les employés présents, formation et intégration des remplaçants, sureffectif naturel pour anticiper l'absentéisme.

  • Gestion : gestion administrative des absences et des remplacements

  • Protection sociale : couverture des pensions complémentaires

  • Organisationnel : baisse de la productivité due aux interruptions et à la diminution de la production qualitative et quantitative.

  • Image : insatisfaction des clients, perte de motivation et donc d'implication avec une augmentation du chiffre d'affaires et des difficultés de recrutement.

  • Social : détérioration du climat social, augmentation de la charge de travail pour les employés restants, augmentation du risque d'accidents.

En conclusion

  • 87% des maladies professionnelles identifiées sont des TMS

  • Ces maladies sont sous-estimées

  • Le coût total d'un TMS peut varier de 6 800 € à 18 220 € par employé et par an, sans compter les jours de congé. 

Investir dans la prévention et/ou le traitement est un choix rentable pour l'entreprise, tant en termes financiers qu'en termes d'image et d'attractivité.

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